2020 restera dans la mémoire de chacun comme l’année de la pandémie de Covid-19 et du confinement. Cette année si particulière aura vu un contexte sanitaire préoccupant, une crise économique violente et l’avènement du télétravail.

Marchés actions 2020 : des gagnants et des perdants

Dans ce contexte exceptionnel, les marchés ont dévissé sévèrement en mars avant de se reprendre vigoureusement.

Certes, le soutien massif des banques centrales et des États a limité les dégâts mais les disparités entre secteurs restent flagrantes. Sans surprise, l’aéronautique, le tourisme, la restauration et les commerces physiques ont été les plus touchés.

Le gagnant toute catégorie est sans conteste le secteur des technologies. Déjà voguant au-dessus de la mêlée depuis quelques années, il ressort renforcé par la crise et les nouvelles habitudes de travail.

Bilan global

L’indice Nasdaq-100 termine l’année avec une performance de 44%. Le marché américain global quant à lui se contente d’un honorable 16% affiché par le S&P500. Difficile de voir dans ces chiffres une quelconque crise économique.

En revanche, le marché européen n’a pas réussi à se redresser totalement, l’indice STOXX Europe 600 accusant une baisse de 5% sur l’année. La situation est encore plus délicate pour les Marchés Émergents (hors Asie) : avec une perte de 10% sur 2020, ils peinent à trouver des vecteurs de croissance. Le contraste est cependant saisissant si nous prenons en compte la zone Asie. Dans ce cas, le cru 2020 affiche une hausse de 18 %.

Au niveau des styles, la catégorie « Croissance » mène la danse avec 34 % de rendement sur 2020 contre -0,40 % pour la « Valeur ». Les Small Caps reflètent le marché global avec 16,50 % de hausse tandis que le marché immobilier à travers les REITs (Real Estate Investment Trusts) perd 10%.

La tech au sommet

Si le travail à distance devenait la norme, alors il est encore temps de monter dans le train – ou plus justement la fusée – de la technologie.

En 2020, Apple a franchi le cap des 2000 milliards de valorisation, se plaçant en première place mondiale en capitalisation boursière devant Saudi Aramco et Microsoft.

Sur l’année écoulée, les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) ont été les principaux moteurs du marché américain, avec une performance moyenne de +50%.

Mais limiter cette tendance aux seules GAFA serait simpliste.

La crise du coronavirus a surtout vu le cours de Zoom bondir de 360% sur 2020. Le logiciel de téléconférence cristallise à lui seul le changement de paradigme. Plus rien ne sera comme avant.

Avec Zoom, de nombreuses applications favorisant le télétravail et permettant aux équipes de mieux communiquer entre elles et avec leurs clients ont été propulsées. De la même manière, les sociétés de service « interactives », les jeux vidéo, les médias de type Netflix, et tout ce qui facilite le divertissement chez soi, ont bénéficiés de la tendance, tout comme les sites d’E-Commerce et les services de livraison à domicile.

Par ailleurs, les entreprises de hardware ne sont pas en reste puisqu’elles ont également pu tirer profit des personnes souhaitant recréer un environnement de travail chez elles.

Enfin, comment ne pas évoquer le cas Tesla ? Avec près de 700 % en 2020, la performance du constructeur de voitures électriques donne raison à la vision d’Elon Musk. En revanche le lien avec la pandémie est moins évident. En effet, Tesla surfe sur des tendances de fond structurelles et  regroupe en elle plusieurs thématiques : Tech, environnement, transport du futur…

Pertinence des fonds thématiques

Fortement plébiscités, les fonds thématiques ont ainsi le vent en poupe. Et pour cause : ils ne sont pas basés sur des modes éphémères mais bien sur des mégatendances puissantes qui façonnent notre environnement socio-économique et dessinent le futur. D’autre part, la qualité et l’expérience des gérants permettent souvent à ces fonds de surperformer leurs concurrents investis de façon plus classique.

Autre point non négligeable : la variété des sujets abordés et l’offre croissante donnent aux investisseurs la possibilité de placer leur argent en accord avec leur propre vision et convictions.

À chaque thème principal se greffent des fonds spécialisés comme par exemple :

  • Santé : vieillissement de la population, nutrition ;
  • Technologie : économie numérique, cybersécurité, FinTech, intelligence artificielle et robotique ;
  • Environnemental : eau, énergie propre, efficacité énergétique, transport de demain, mobilité ;
  • Société & Lifestyle : Smart cities

Les critères ESG incontournables

Autrefois cantonné à une énième thématique, « green » en l’occurrence, l’ISR (investissement socialement responsable) tient désormais une place globale dans les allocations d’actifs et les fonds. Les critères ESG sont de plus en plus intégrés dans le processus d’investissement, et ce, quelles que soient la thématique, la géographie ou la stratégie.

Il est par ailleurs fréquent d’associer aux stratégies développées un impact visé, en accord avec les ODD (Objectifs de Développement Durable) des Nations Unies, définis clairement par une charte.

En termes de performance, la finance durable n’a rien à envier au reste du marché : le MSCI World SRI* en € est en hausse de 10,53 % sur 2020 contre 6,88 % pour le MSCI World. Et ce n’est pas un phénomène ponctuel puisque sur 3 ans, le rendement annuel du l’indice vertueux est de 13,14% contre 10,45%.

* L’indice représente la performance d’entreprises ayant des notes ESG (Environnemental, Social et Gouvernance) élevées. Une approche de sélection « best-in-class » est utilisée afin de cibler les 25% meilleures entreprises de chaque secteur en fonction de leurs notations ESG.

Malgré la place prépondérante que tient l’ESG dans les fonds actions, il est important de noter que tous n’adoptent pas les mêmes stratégies. Il faut distinguer différents degrés et nature  d’engagement des sociétés de gestion : tous ces fonds ne sont pas logés à la même enseigne.

Pour s’y retrouver, des labels (ISR, Greenfin, FNG, LuxFlag ESG…) permettent de faire le tri, mais ne dispensent évidemment pas le sélectionneur de fonds de décortiquer les politiques d’investissement.

Quelles actions ont été menées sur nos stratégies d’investissement ?

Les portefeuilles modèles se sont révélés particulièrement résilients avec des performances (nette de frais de gestion de 1%) de +1,91% pour le modèle prudent, +5,15% pour le modèle équilibré et +9,71% pour le dynamique.

Toutefois, il est à noter que les performances effectives des portefeuilles équilibrés et dynamiques peuvent se trouver améliorées ou dégradées par les actions d’arbitrages que nous avons proposées et qui ont été suivies ou non par nos clients ainsi que par la rapidité d’exécution de nos conseils.

En tout états de cause, les actions d’arbitrages de sécurisation entamées dés septembre 2019, puis en janvier  2020 puis en mars 2020, suivi de réinvestissements progressifs en avril 2020 sur nos stratégies thématiques et sur des produits structurés ont permis de réduire fortement l’exposition au risque au pic de la crise tout en permettant de profiter du puissant rebond qui a suivi la baisse et qui s’est poursuivi jusqu’à la fin d’année 2020.

Les portefeuilles prudents n’ont eux pas été arbitrés partant du principe que leur construction est pensée pour être très peu sensible aux chocs de marchés.

Concernant le fonds Friedland Thématique Megatrend

Pour rappel, ce fonds, lancé le 2 avril 2020 en partenariat avec Sanso IS a pour objectif d’investir sur nos convictions dynamiques les plus fortes, en sélectionnant les thématiques d’investissement et les sociétés de gestion pertinentes sur chacune de ces thématiques. L’investissement s’est fait de manière progressive en introduisant régulièrement de nouveaux fonds dans le portefeuille. Au 25 janvier, 20 fonds de 16 sociétés de gestion différentes sont présents en portefeuille et investis sur les thématiques suivantes :

  • Santé
  • Transition énergetique
  • Intelligence artificielle
  • Big data
  • Eau
  • Fonds à impacts positifs (sélection des entreprises qui contribuent selon les sociétés de gestion à bâtir un monde meilleur)
  • Vieillissement des populations
  • Economie de l’abonnement
  • Education

Vous pouvez suivre les informations quantitatives concernant ce fonds ici: https://www.quantalys.com/Fonds/836802

Quelles perspectives pour 2021 ?

Les titres de technologie et de croissance ont profité d’une poussée des profits, de taux d’intérêt faibles et des injections massives de liquidités. En 2021, les marchés parient sur le fait qu’une fois le vaccin utilisé à l’échelle mondiale, cela devrait permettre le retour à une reprise de cycle normale.

Une chose est sure : c’est la longueur de l’épidémie du coronavirus  qui sifflera le retour  à la normale dans nos vies quotidiennes et sur des marchés financiers. Tant que tous les indicateurs de base ne seront pas en vert,  la reprise demeurera lente et à plusieurs vitesses selon les zones géographiques et surtout selon les secteurs d’activité. Le pays le plus révélateur de la crise a sans aucun doute été la Chine qui a retrouvé très rapidement un dynamisme commercial d’avant crise voire supérieur.

En Europe et dans le monde en général nous avons déjà commencé à assister à une reprise avec des gagnants comme le digital et la santé et des moins chanceux comme le tourisme ou l’aviation. Certes, certaines sociétés ne se relèveront pas de cette conjoncture infernale mais la reprise pourrait être forte une fois l’épidémie conjurée.

Il faudra néanmoins rester extrêmement sélectif car il y a fort à parier que les écarts de performances entre les différents secteurs et les zones géographiques pourraient perdurer.

Achevé de rédigé le 25 janvier 2021.

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Farnault Investissement.

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