Les chiffres insolents du bitcoin et des ventes d’œuvres NFT ont de quoi donner envie d’investir. Toutefois, ces nouveaux marchés doivent être explorés avec prudence.

Le marché des bitcoins et des NFT attire les convoitises de nombreux investisseurs. Mais la question se pose de savoir s’il faut suivre ces tendances et consacrer une partie de son patrimoine à ces actifs. Éléments de réponse.

De quoi parle-t-on ?

Le bitcoin est une monnaie électronique émise et contrôlée non pas par une banque centrale, comme l’euro, le dollar ou le yen, mais par un algorithme présent sur un réseau informatique décentralisé, la blockchain (composée d’une multitude d’ordinateurs reliés les uns aux autres sans serveur).

Un véritable marché ?

Pour ses créateurs, cette décentralisation fait du bitcoin une monnaie qui ne peut être instrumentalisée par les États. Sa valeur n’est donc définie que par l’offre et la demande. Le principe de fonctionnement du bitcoin a été rendu public en 2008 par Satoshi Nakamoto (on ignore qui se cache derrière ce pseudonyme).

Investir avec prudence

Il existe plus de 6 000 cryptoactifs, également appelés cryptomonnaies. Le bitcoin est la plus ancienne et la plus importante d’entre elles.

Ouvrir un portefeuille numérique

En pratique, un certain nombre de commerçants dans le monde acceptent les paiements en bitcoins. Toutefois, cet usage « monétaire » est très minoritaire. Le plus souvent, le bitcoin est détenu, sur du long terme, comme un actif susceptible de générer de fortes plus-values à la revente. Et pour cause : son cours, défini par l’offre et la demande, est passé, en seulement 13 ans, de 0,01 $ à plus de 60 000 $ ! Une évolution astronomique (jalonnée de crises) qui aiguise l’appétit des investisseurs et inquiète certains économistes.

Les NFT (pour non-fungible tokens ou « jetons non échangeables ») sont, quant à eux, des certificats d’authenticité qui permettent d’être le seul propriétaire d’une œuvre numérique. Cette œuvre pouvant être la représentation numérique d’une peinture, d’un dessin, d’une photographie, d’un avatar, d’une carte de jeu ou de collection (type image Panini). Les possibilités sont quasi infinies. À noter que les NFT utilisent la même technologie blockchain que celle utilisée par le bitcoin pour garantir l’authenticité de l’œuvre.

Relativement récent, le marché des cryptoactifs représentait 2 000 milliards de dollars à fin août 2021. Un marché très largement porté par le bitcoin (887 Md$ à lui seul). Ces chiffres impressionnants ont attiré les investisseurs particuliers, mais également les gestionnaires d’actifs. Par exemple, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs, BlackRock, a révélé avoir pris des positions de l’ordre de 380 M$ dans des sociétés liées au bitcoin. Autre fait marquant, aux États-Unis, le premier ETF adossé au bitcoin a été admis à la cotation le 19 octobre 2021.

Les NFT ne sont pas en reste. Sur les 9 premiers mois de 2021, les ventes d’œuvres d’art et d’objets de collection cryptés en NFT ont atteint environ 3,5 milliards de dollars. Des ventes records ont également été enregistrées. La plus célèbre : un collage numérique de l’artiste Beeple, « Everydays : the First 5 000 Days », s’est vendu, chez Christie’s, pour 69,3 M$ après une mise à prix de seulement 100 $.

Si les chiffres du marché du bitcoin sont impressionnants, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un actif très volatil. À l’instar de certaines valeurs boursières, le bitcoin est très sensible aux nouvelles, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Par exemple, Pékin a décidé récemment d’interdire sur son territoire toutes les transactions en cryptoactifs et le minage, c’est-à-dire l’activité de validation des transactions en cryptoactifs. Résultat, le cours du bitcoin a plongé de 5 % en un peu plus de 24 heures.

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